Communauté genevoise d’action syndicale

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Communiqué à la presse

Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) – Nouvelle dégradation

lundi 11 septembre 2017

Les aides-soignant.e.s du bloc rejettent les journées de travail de 10 heures

Le syndicat des services publics (SSP) conteste la décision des HUG d’imposer des journées de travail de 10 heures aux aides-soignant.e.s des blocs opératoires. Il demande l’annulation immédiate de cette décision et l’ouverture de négociations. Une pétition munie d’une cinquantaine de signatures, soit celles de la très large majorité des aides-soignant.e.s concerné.e.s, a été remise ce jour à la direction des HUG.
Les aides-soignant.e.s des blocs opératoires sont un maillon essentiel de la chaine de soins. Leur activité est peu connue et encore moins reconnue mais est indispensable à la bonne marche de l’activité chirurgicale : sans eux, les blocs ne tournent plus. Pourtant, leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader : manque chronique de personnel, complexité croissante de l’activité, augmentation de la charge de travail, environnement difficile (travail sans lumière du jour), etc. Tout cela n’est pas sans répercussions sur la santé du personnel et sur la qualité des prestations aux patients.
Au mois de juin, la direction des HUG a décidé sans consultation préalable du personnel et des syndicats d’augmenter à 10 heures – versus les 8 heures statutaires - la journée de travail des aides- soignant.e.s du bloc Opéra, le plus grand des HUG. Ce changement ne se justifie pourtant pas : des équipes se relaient durant toute la période d’ouverture du bloc de tôt le matin à tard le soir. Le SSP a plusieurs fois écrit à la direction pour faire part de la nette opposition du personnel à cette nouvelle dégradation de ses conditions de travail et pour demander une réunion avant l’entrée en vigueur, le 11 septembre, de ces nouveaux horaires. En vain.
Les HUG, en agissant de la sorte, ne respectent pas la loi sur le travail (LTr). La LTr stipule en effet que les travailleurs ou leurs représentants doivent être consultés sur l’organisation du temps de travail et l’aménagement des horaires. Ils ne respectent pas non plus leur engagement antérieur de ne pas implanter d’horaires de jour de plus de 8 heures en leurs murs.

A bout et sous pression constante, les aides-soignant.e.s du bloc soutenu.e.s par le SSP sont déterminé.e.s à se faire entendre. Aujourd’hui, ils se sont rassemblés en fin d’après-midi sur la rotonde située devant l’entrée principale des HUG. Ils se sont ensuite rendus auprès de la direction pour lui remettre une pétition demandant le retour aux journées de 8 heures, des postes supplémentaires ainsi que le respect des engagements antérieurs et de la loi sur le travail.

Le personnel se réunira prochainement pour décider de la suite à donner à la mobilisation.

PS:

Pour tout renseignement :
Sabine Furrer, secrétaire syndicale SSP, 076 507 50 94 David Andenmatten, groupe HUG-SSP, 076 615 50 68
Genève, le 11 septembre 2017