Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

iban CH69 0900 0000 8541 2318 9

Communiqué de soutien à l’attention du personnel de Tamédia en grève

mercredi 4 juillet 2018

Chers-ères collègues,

La Communauté genevoise d’action syndicale tient à vous témoigner le soutien total du mouvement syndical genevois au mouvement de grève que vous avez entamé hier.

Voilà des années que Tamédia procède à des restructurations dictées par la seule maximisation des profits de ses actionnaires, avec à la clef des pertes d’emplois et un appauvrissement des contenus rédactionnels offerts au public.

Votre combat pour défendre vos emplois et la diversité de la presse est juste et salutaire. Car une presse diversifiée et riches de contenus est essentielle à la démocratie. Pour le mouvement syndical, c’est même une nécessité fondamentale pour dénoncer les abus patronaux, tisser des solidarités, et participer à la formation d’une opinion publique différente de celle dictée par le pouvoir, qu’il soit politique ou économique. Pour ne pas laisser l’exploitation des travailleuses et des travailleurs se dérouler dans le silence et l’indifférence, et in fine dans l’impunité.

Sur le plan des moyens, votre grève est parfaitement légitime. Car procéder à des licenciements en pleine procédure de conciliation est choquant, brutal et déloyal. En procédant ainsi, Tamédia a fait la démonstration que le seul langage qu’il connaît, c’est la force, générant de cette manière la seule riposte possible, l’usage de la force également de la part des travailleuses et des travailleurs : la grève.

Et le fait que Tamédia ne trouve rien de mieux à faire que de menacer ensuite les grévistes de licenciement et de dénoncer la convention collective n’est pas surprenant. Pas surprenant mais néanmoins intolérable et scandaleux. Cela démontre une fois encore de quel bois les dirigeant-e-s de Tamédia sont fait-e-s : celui de l’arrogance, de la brutalité et de la cupidité. Et cela démontre une fois encore que les droits syndicaux doivent être renforcés dans ce pays.

Nous sommes avec vous, chers-ères collègues. Tenez-bon. Votre combat est aussi le nôtre, celui de toutes les travailleuses et tous les travailleurs de ce pays.

Alessandro Pelizzari
Président

Davide De Filippo
Vice-président