Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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pour la levée de l’état d’urgence au Pakistan

lundi 12 novembre 2007 par Claude REYMOND

Multiplions les prises de position pour la levée de l’état d’urgence au Pakistan
et la libération de tous les emprisonnés

allocution d’Albert ANOR pour la CGAS

Le 3 novembre, l’état d’urgence a été décrété au Pakistan. Dans les jours qui ont suivi, les arrestations se sont multipliées. Les manifestations ont été interdites, les droits constitutionnels suspendus.

La Communauté genevoise d’action syndicale appuie la demande des organisations syndicales et démocratiques du Pakistan pour que soit levé sans délai l’Etat d’urgence, pour que l’ensemble des emprisonnés soient relâchés, pour que soit assuré le droit de manifestation et le droit d’association.

La Communauté genevoise d’action syndicale apporte en particulier son soutien et sa solidarité à l’ensemble des organisations syndicales du Pakistan. Elle appelle à multiplier les prises de position pour la levée immédiate de l’Etat d’urgence et le rétablissement des libertés démocratiques élémentaires.

Elle invite à multiplier les prises de position en direction des autorités pakistanaises sous toutes les formes et à lui communiquer le double de ces prises de position, de manière à pouvoir le faire savoir ou en informer les organisations syndicales pakistanaises engagées dans le combat pour les libertés démocratiques et le droit à l’organisation.

Libération de Farid Awan, secrétaire Général adjoint de l’APTUF

La All Pakistan Trade Union Federation (APTUF – Centrale syndicale pakistanaise) nous a informé que son secrétaire Général adjoint, Farid Awan, a été arrêté à Karachi avec des dizaines de militants alors qu’ils manifestaient pour la levée de l’Etat d’Urgence.

Farid Awan Secrétaire Général de l’APTUF Province de Sind a été arrêté ainsi que Ayub Qureshi (syndicaliste) de la PTUF et douze autres militants politiques le 4 novembre alors qu’ils manifestaient devant le Press Club de Karachi contre l’instauration de l’état d’urgence et les mesures d’exception suspendant les libertés civiques et les droits de l’homme, imposant la censure sur les média et déchaînant tous les pouvoirs de coercition sur ceux qui manifestaient pacifiquement y compris les femmes.

Le cas a été considéré comme une atteinte à l’ordre public (MPO N° 16) ; ils ont été retenus au poste de police et le 5 novembre toutes les personnes arrêtées ont été écrouées à la maison d’arrêt du district de Karachi où elles ont été torturées par la police et où elles ne disposent d’aucune installation sanitaire.

La commission centrale de l’APTUF a décidé de lancer une campagne pour obtenir la libération immédiate de toutes les personnes emprisonnées.

Les bureaux de l’APTUF sont surveillés par les renseignements généraux, leurs téléphones sont mis sur écoute et les syndicalistes sont soumis à une filature constante, .

La CGAS s’est déjà adressée, le 9 novembre, à la Mission permanente de la République islamique du Pakistan auprès de l’Office des Nations Unies à Genève pour que soit levé sans délai l’Etat d’urgence, pour que l’ensemble des emprisonnés soient relâchés, parmi lesquels Farid Awan, Secrétaire Général de l’APTUF, et pour que soit assuré le droit de manifestation et le droit d’association.