Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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Communiqué de presse

Ronin Primeurs : des conditions de travail dignes de maraîchers d’Andalousie !

jeudi 20 janvier 2011 par _information fournie par la composante

Genève, le 20 janvier 2011

Aujourd’hui le syndicat Unia a organisé un piquet en compagnie des travailleuses et travailleurs de Ronin Primeurs, devant l’entreprise à Carouge (Genève). Cette action visait à dénoncer le harcèlement moral et physique dont sont victimes les employés : violation de la loi sur le travail en raison de pauses réglementaires insuffisantes, absence de compensation des heures de nuit, semaine de travail étalée sur 6 jours, pénibilité des tâches, licenciements nombreux, salaires de misère et refus de dialoguer avec Unia.

Plusieurs ouvriers de Ronin Primeurs se sont exprimés. Victime de violence physique et de voie de fait, Mayra a expliqué qu’une personne de sa hiérarchie lui a tordu le doigt, entraînant la déchirure d’un ligament ! Grazyna, une autre employée d’exploitation, a fait part de la pénibilité de son travail, de l’accélération des cadences et des licenciements à répétition. Une issue qui menace le personnel osant revendiquer ses droits.
Les travailleurs ont aussi fait part de l’accès des plus limités aux toilettes et de l’interdiction de parler entre eux.

Chez Ronin Primeurs, la journée de travail dure 9 heures, avec une seule pause de 15 minutes, alors que la loi prévoit une heure au minimum. Le travail de nuit n’est pas majoré de 10%. La semaine de travail s’étend sur 6 jours au lieu d’un maximum de 5,5 jours.

L’employeur détourne le salaire de son personnel en lui imposant de prendre en charge ses outils de travail : couteaux, gants, bottes, outils d’épluchage, etc. Les salaires s’élèvent à quelque 3’200 francs brut par mois, sans le treizième, pour une durée de travail hebdomadaire de 45 heures. En principe, une prime devrait compléter le salaire, mais l’employeur recourt à divers prétextes pour ne pas la verser.

Ronin Primeurs bénéficie du label Genève région Terre d’Avenir qui fait la promotion de la souveraineté alimentaire favorisant le rapprochement entre paysans et consommateurs. Ce label ne peut être accordé si les conditions de travail des employés sont inacceptables.

La direction de Ronin refuse d’ouvrir la discussion avec le syndicat qui représente son personnel.

Nous exigeons :

  • Le retrait du label Genève région Terre d’Avenir à Ronin
  • Un contrôle sérieux et inopiné de l’Inspectorat du travail (l’OCIRT)
  • Un contrat type de travail pour les employés des entreprises de primeurs.
PS:

Contacts : Jamshid Pouranpir 079 827 86 27 ; Luis Blanco 078 911 95 07 et Murad Akincilar, secrétaires d’Unia