Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève
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La résistance des syndicats et des médecins du travail contre l’allongement du temps de travail porte enfin concrètement ses fruits : la Commission de l’économie du Conseil des États (CER-E) a recommandé vendredi le classement de l’initiative parlementaire de l’ancienne conseillère aux États Karin Keller-Sutter.
En faisant cela, la commission admet que ses projets d’une dérégulation de grande ampleur de la loi sur le travail sont inappropriés. L’initiative exigeait l’abandon, dans une large mesure, de l’enregistrement du temps de travail. Selon l’Enquête suisse sur la population active (ESPA), au moins 26 % des salarié-e-s auraient été touchés. On les aurait tout simplement privés de l’outil qui permet de vérifier si les durées maximales de travail sont respectées et si des heures supplémentaires sont effectuées. Il est grand temps que le Conseil des États suive la commission et enterre ce démantèlement de la protection des salarié-e-s.
Mais l’étape d’aujourd’hui ne suffit pas, loin s’en faut. La commission doit encore abandonner le projet d’augmenter la durée hebdomadaire maximale de travail et de continuer d’affaiblir l’interdiction du travail du dimanche. Ces mesures envisagées proviennent d’une initiative du conseiller aux États Konrad Graber. Alors que des études démontrent l’augmentation constante du stress au travail et que les personnes en burnout sont de plus en plus nombreuses, il faut viser plus de protection des salarié-e-s, et non moins comme semble toujours l’envisager la CER. Le Conseil des États serait bien avisé de tenir enfin compte de l’opposition des syndicats, des médecins du travail, des Églises et des cantons et de rejeter également ce projet de loi. Si le Parlement devait maintenir le projet, les syndicats le combattraient par tous les moyens.
Renseignements
Luca Cirigliano, secrétaire central de l’USS en charge du droit du travail, tél. 076 335 61 97