Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

iban CH69 0900 0000 8541 2318 9

Salaire minimum : le Conseil national doit renoncer à la motion Ettlin de baisser les salaires des plus précaires !

vendredi 28 octobre 2022 par Joël VARONE

Alors que l’inflation atteint les 3%, que les primes des assurances maladies ont à nouveau bondi, voilà qu’une courte majorité de la commission de l’économie du Conseil national vient d’accepter une motion visant à baisser les salaires dans les secteurs les plus précaires et annuler les avancées obtenues avec l’entrée en vigueur du salaire minimum cantonal en novembre 2020.

Pendant des années, les associations patronales ont refusé d’augmenter les salaires dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration, la coiffure ou encore le nettoyage en prétendant que des augmentations étaient impossibles et engendreraient des licenciements voire des fermetures d’entreprise. Durant la campagne de votation, les faîtières patronales ont brandi les mêmes menaces. Et pourtant, la population genevoise a accepté en pleine pandémie à plus de 60% le salaire minimum. Depuis son entrée en force en novembre 2020, les effets du salaire minimum sur les licenciements ou les fermetures d’entreprise ne sont pas au rendez-vous montrant qu’un salaire aujourd’hui à 23.27 francs de l’heure est économiquement possible en plus d’être socialement utile.

En donnant la possibilité aux entreprises de baisser les salaires de près de la moitié des personnes qui ont été concernées par l’introduction du salaire minimum, la motion Ettlin va conduire à une augmentation des dépenses sociales dans le canton de Genève. Dit autrement, des patrons pourront baisser des salaires économiquement supportables pour eux aux frais des contribuables qui seront amenés à compenser ces baisses de salaires pour les plus précaires !

Les syndicats genevois appellent le Conseil national à rejeter la motion Ettlin qui arrive comme la grêle après les vendanges. Le salaire minimum a fait ses preuves.