Communauté genevoise d’action syndicale

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A propos du communiqué de presse de membres du SSP siégeant dans les comités des caisses de pension CIA et CEH

jeudi 18 octobre 2012 par Blaise ORTEGA

Aux médias
Communiqué de presse

Genève, le 17 octobre 2012.

A propos du communiqué de presse de membres du SSP siégeant dans les comités des caisses de pension CIA et CEH

1. Nous avons pris connaissance du communiqué émanant de membres du SSP siégeant dans les comités de la CIA et CEH. Signalons que d’autres membres du SSP siégeant dans ces comités ne se sont pas associés à la démarche.

2. Le Syndicat des Services Publics est un syndicat démocratique. Il regroupe des membres de diverses opinions. Chacun a le droit d’exprimer sa position, y compris publiquement. Les instances de notre syndicat regrettent par contre d’avoir appris l’existence de ce communiqué en même temps que les médias.

3. L’assemblée du SSP s’est tout d’abord prononcée à l’unanimité, donc avec la voix des signataires du communiqué présents, contre le contenu de la LCPEG. Elle s’est ensuite prononcée à une nette majorité pour le lancement du référendum ; les signataires du communiqué ont pu largement s’exprimer sur la question, mais au final l’assemblée a décidé le référendum. C’est la démocratie !

4. Les signataires justifient leur position ainsi : « nous siégeons avec la responsabilité de garantir des prestations aux pensionné-e-s actuel-le-s mais aussi de garantir les prestations futures des personnes actives ». Selon eux, « leur responsabilité s’inscrit dans un contexte législatif contraignant imposé par les Chambres fédérales ».
Nous-aussi avons le souci de garantir les prestations futures des actifs. C’est bien pourquoi nous lançons le référendum contre une loi qui réduit massivement celles-ci.

5. Les auteurs du communiqué privilégient un point de vue juridique et formaliste qui les aveugle sur la réalité de la situation. S’ils croient pouvoir, du seul fait qu’ils siègent dans le comité des caisses, maîtriser les effets de la crise actuelle sur notre future caisse, et donc « garantir les prestations futures des personnes actives », ils se trompent. Le problème de notre caisse, comme de l’ensemble du 2ème pilier fondé sur la capitalisation, c’est que le capitalisme n’est plus capable d’assumer ce qu’il avait promis et que nos rentes sont mises en danger par la crise de ce système.

6. Dans une telle situation, il faut appeler les salariés concernés à agir pour défendre leurs intérêts, il faut aussi ouvrir un débat plus général sur l’avenir des retraites, ce que le référendum précisément permet ; on ne peut s’en remettre à la seule décision des personnes siégeant dans les instances des caisses, quelles que soient par ailleurs leurs compétences dans le domaine actuariel, juridique ou la gestion des caisses.

7. Si nous gagnons ce référendum, nous serons acteurs et ne resterons pas purement passifs. Il est vrai que les signataires tendent à disqualifier le terrain syndical au nom de la « souveraineté » du parlement, ce qui équivaut dans les faits à se soumettre à l’actuelle majorité parlementaire de droite. Nous affirmons la légitimité démocratique du combat syndical dès lors qu’il s’agit de nos conditions de retraites et de nos salaires différés. Si au contraire, nous le perdons, nous aurons affirmé une résistance qui s’avérera utile par la suite et nous aurons ouvert le débat.

8. Nous appelons donc à rejeter cette loi anti-sociale qui constitue la plus violente attaque contre la fonction publique depuis des années. Les auteurs du communiqué se soumettent aux contraintes de la loi fédérale mais ne disent rien sur la répartition totalement injuste de la charge de recapitalisation entre l’Etat et les assurés. Ils taisent de plus les conséquences de cette loi pour les « prestations futures des actifs ». Avec ce référendum, nous nous battons contre cette injustice tout en dénonçant tant le 2ème pilier que cette loi fédérale qui nous conduisent, salariés du public comme du privé, « droit dans le mur ».
Pour le Syndicat des Services Publics

Les co-présidents
David ANDENMATTEN Thierry DAVIAUD