Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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Constitution 2012

La Ville de Genève au secours du matraquage partisan

Incroyable mais vrai

vendredi 21 septembre 2012 par infomation fournie par nos alliés

J’avais appris, par la consultation du site de la plateforme du OUI (voir le flyer correspondant) l’organisation, les 5, 12 et 19 septembre, de trois séances d’information publiques au sujet du projet de nouvelle constitution genevoise.

Déjà surpris de voir le logo du site d’information de la Constituante Constitution 2012, gelé depuis le 26 juin [1], sur l’annonce des séances, et me promettant d’y faire porter la parole de ViVRe, collectif affilié au comité unitaire pour le NON, je n’ai pu me rendre qu’aux deux dernières.

J’ai eu vent, le 11 septembre, la veille de me rendre à la première, d’une protestation engagée par le conseiller municipal Pierre Gauthier, constituant Avivo, auprès du Maire, M. Rémy Pagani, sur l’utilisation abusive des armoiries de la Ville de Genève au bas du même flyer. Cela m’avait personnellement échappé, du fait que je n’avais pas prêté attention aux organisateurs, que j’assimilais naïvement à la plateforme du OUI, objet de mes critiques par ailleurs.

M. Gauthier m’a fait état de la réponse de M. le Maire, qui considérait l’incident comme clos, du fait que l’initiative était le fait d’un club d’aînés de la Ville sous responsabilité de Mme Esther Alder et que celle-ci aurait assuré que les séances seraient dorénavant de nature réellement contradictoire. Persuadé qu’assimiler la plateforme à quelque club d’aînés relevait de la facétie pour botter en touche, j’ai soutenu immédiatement par courriel la réplique de M. Pierre Gauthier, laquelle confortait mon agacement quant à l’arrosage propagandiste par une majorité constituante que j’aurais préféré silencieuse.

Le 12 septembre, m’étonnant de la poursuite d’une information que je constatais particulièrement unilatérale, le panel de trois constituant-e-s censés informer et répondre aux questions du public étant uniquement constitués de partisans du OUI, j’ai appris de la bouche de Mme Contat Hickel, coprésidente de feue la Constituante, et du modérateur M : Pascal Schouwey, que l’organisation de ces séances était bien de la responsabilité de la Ville de Genève, qui avait décidé des intervenants invités pour l’occasion, et non comme je le croyais encore ce soir-là par la plateforme. A la cantonade, au moment de la verrée, il m’a même été dit par le responsable logistique, charmant au demeurant, que cette décision tenait entre autres à une difficulté à faire venir des adversaires, ce qui m’avait laissé fort sceptique. Il est évident que ce qui était abusif, ce n’était pas l’utilisation des armoiries des organisateurs, mais bien l’absence de véritable contradiction au sein du panel constituant.

Quelle ne fut pas dès lors ma surprise, de me retrouver le 19 septembre, devant exactement le même schéma de séance, devant un public de 4 personnes encore plus clairsemé que la semaine précédente, et devant cette fois 4 et non 3 constituant-e-s partisans du OUI, sans compter le modérateur qui n’a jamais caché qu’il y était favorable. Je me suis ouvert d’entrée au responsable de mon étonnement. Il m’a assuré n’avoir reçu de Mme Alder aucune nouvelle consigne quant au changement de la nature unilatérale de ces séances. J’ai aussi, lorsque le modérateur a bien voulu me donner la parole, après donc que les constituant-e-s aient pu faire à tour de rôle état de leurs sentiments sur les questions qu’il leur posait, fait partager à l’assistance ma perplexité critique par rapport à l’unilatéralisme confirmé de ces pseudo-débats.

Quoi qu’il en soit à l’avenir, et malgré le caractère dérisoirement clairsemé des deux séances auxquelles j’ai assisté, je tenais à manifester mon indignation que la Ville de Genève, club d’aînés ou pas, se prête à ce qui n’est autre, tout bien considéré, que
la poursuite d’une campagne d’information du public qui a tout d’un matraquage éhonté et partisan pour le OUI au projet que nous combattons.

Dario Ciprut, 20 septembre 2012 membre du groupe de pilotage de ViVRe

[11 Je dois à la vérité d’indiquer que j’ai critiqué sur le site de ViVRe et les pages Facebook afférentes, la manière dont la Constituante avait organisé ses propres soirées d’information thématiques, pour être excessivement propagandistes et auto-célébratrices à mon goût.

J’avais aussi trouvé extravagante la constitution de la plate-forme de soutien au OUI sous la houlette des mêmes constituants auxquels je reprochais d’avoir inondé les médias de dithyrambes avant même la remise du projet aux autorités.



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