Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

iban CH69 0900 0000 8541 2318 9

assemblée TPG 4-12-2007 à 14h

dépôt Jonction 14h

mardi 27 novembre 2007 par Claude REYMOND

Ordre du jour :

1. bilan et point de situation

2. mesures de lutte éventuelles

3. décisions


Les chauffeurs TPG menacent de débrayer pour l’Escalade

Paru le ardi 27 Novembre 2007 dans Le Courrier

PHILIPPE CHEVALIER

TRAVAIL - La confiance ne règne pas aux Transports publics genevois (TPG). Les « vagues
promesses » de la direction n’ont pas désarmé le personnel.
La menace d’une « grève des transports » à la genevoise revient à l’ordre du jour1. En conflit
avec la direction sur les horaires, le personnel roulant (bus, trams et trolleys) promet de
fortes perturbations du trafic, le 12 décembre prochain. Un jour choisi non pas en raison de
l’Escalade, mais « parce que les enfants ont congé ». A moins que d’ici l’assemblée syndicale du 4 décembre,
la direction n’ait annoncé des « mesures immédiates et concrètes ».

Décidément, le courant passe mal entre
la direction et les chauffeurs. Suite à l’assemblée générale du 1er novembre dernier, une rencontre a
pourtant bien eu lieu avec le directeur général ad intérim, Roland Bonzon, le 14 novembre. Une réunion
pour rien, semble-t-il, les propositions de la direction étant systématiquement qualifiées de « déclarations
d’intentions, vagues promesses, réponses évasives, information lacunaire »...
Alors que les nouveaux horaires seront affichés le 8 décembre prochain, les chauffeurs n’ont, eux, toujours
pas reçu les grilles définitives qui les concernent.

Réunis sous la bannière des syndicats SEV et Transfair, les
« roulants » continuent de dénoncer le resserrement des temps de parcours, le non-respect de la pause de
cinq minutes prévue aux terminus et les suppressions de congés à la dernière minute. En outre, les
chauffeurs réclament la création d’un groupe de travail « agressions et violence » chargé d’accompagner et
de soutenir leurs collègues qui en sont victimes (40 en 2007). Conscient de la crise de confiance qui sévit au
sein de la régie publique, Roland Bonzon trouve toutefois « dommage » que le personnel méprise ses
propositions. D’autant plus que sur le fond, dit-il, les désaccords ne sont pas si importants. Par exemple la
direction a décidé de créer un poste de « responsable sécurité réseau ».

Or si le personnel salue cette
décision, il voudrait une structure ad hoc plutôt que de confier la responsabilité à la commission hygiène et
sécurité au travail. Sur ce point, le directeur ne doute pas de trouver un terrain d’entente. Le problème de
la « pause pipi » semble plus difficile à résoudre. Les chauffeurs veulent avoir la garantie absolue de pouvoir
jouir des cinq minutes de pause prescrites aux terminus de ligne. Et ce, « quel que soit le retard accumulé ».

Côté direction, M. Bonzon rétorque que ce n’est pas si simple. Il faut d’une part compter avec les conditions
de la circulation et d’autre part le calcul des temps de parcours pour chaque trajet. Sur les aléas du trafic,
le directeur s’engage à discuter avec les autorités cantonales en vue de les améliorer. Quant aux temps de
parcours, des évaluations sont en cours sur la base desquelles les partenaires sociaux pourront s’exprimer.
Toutefois, il lui paraît impossible d’assurer que la limite des cinq minutes soit toujours parfaitement
respectée. Enfin, reconnaissant les problèmes d’effectif, M. Bonzon, annonce l’engagement de 57
chauffeurs. « Même pas de quoi remplacer les départs naturels », rétorque cependant Christian Fankhauser
(SEV), interrogé par l’ATS.

La direction proposera un nouveau rendez-vous aux syndicats, vraisemblablement jeudi prochain. I
Note : 1 Notre édition du 2 novembre.



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